Pierre Soulages, le maître de la lumière noire
Figure majeure de l’art contemporain, Pierre Soulages (1919-2022) n’a cessé d’explorer la profondeur du noir, cette couleur qu’il qualifiait de « plus lumineuse que la lumière ». À travers ses toiles monumentales, ses outils singuliers et sa quête inlassable de matière et de reflet, Soulages a ouvert un champ inédit : celui de la lumière née de l’obscurité. Le Cercle des actionnaires vous propose deux expositions exceptionnelles permettant aujourd’hui de redécouvrir son œuvre, chacune offrant une approche singulière.
La magie de l’art ne réside pas seulement dans ce que l’on voit, mais dans ce que l’on ressent. Avec Pierre Soulages, le noir n’est jamais simple absence : c’est une matière, un espace de lumière. Les deux expositions proposées mettent en lumière ces paradoxes.
À Montpellier : « Pierre Soulages. La rencontre »
Cette exposition se tient au musée Fabre. Elle déploie sur plus de 1 200 m², sur trois niveaux, un parcours dense où environ 120 œuvres sont réunies : toiles, œuvres sur papier, cuivres, bronzes, verres.
L’intitulé « La rencontre » suggère une réflexion sur les rencontres plastiques, amicales et historiques de Soulages avec l’art de son temps, ses pairs, ses influences, mais aussi sur ses dialogues avec la collection et le musée lui-même.
La visite guidée de cette exposition vous offrira l’occasion d’entrer dans les choix esthétiques de l’artiste et de naviguer entre les supports (peinture, métal, verre…) pour saisir les continuités de l’art de Soulages.

À Paris : « Soulages, une autre lumière. Peintures sur papier »
Cette exposition rassemble, au musée du Luxembourg, 130 œuvres réalisées entre les années 1940 et le début des années 2000, dont plus de trente sont inédites.
Elle met en lumière une facette plus intime du travail de Soulages : son travail sur papier - gouache, encre, brou de noix, fusain - souvent moins exposé que ses toiles monumentales, mais essentiel à sa compréhension.
La scénographie vise à révéler le dialogue entre le blanc du papier et la densité du noir, la gestuelle, les transparences, les effets de stratification.

Deux visites guidées distinctes, deux récits contrastés, mais une même fascination : comment Soulages fait jaillir la lumière depuis l’ombre. Montpellier nous emmène dans le dialogue de l’œuvre à l’œuvre, Paris nous invite à une écoute subtile du trait, du blanc du papier et du noir en mouvement.